Il y a des jours comme ça où vous vous posez des questions existentielles, où vous vous demandez pourquoi nous ne vivons pas dans une société plus juste alors que nous disposons des moyens pour.
Bien souvent, quand ces questions sont posées sur la table, on se retrouve dans une situation où la majorité des gens vont détourner le regard ou vont adopter une position défaitiste, afin de justifier un comportement passif face aux problèmes constatés. Mais d’autres fois, vous allez rencontrer ce genre de personnes qui prennent le problème à bras le corps et vont tout mettre en place afin d’améliorer la situation. C’est à peu près ce que nous avons ressentis quand notre chemin nous a amenées à rencontrer la Clinique de la Médiation à l’occasion de la journée nationale de l’accès au droit.
La création de la Clinique de la Médiation est relativement récente. En effet, elle existe depuis le premier trimestre de l’année 2019 et se base sur une expérience positive Canadienne : placer la médiation au centre de la résolution des litiges entre citoyens. Ce qui est, pour la France, un grand pas à réaliser en terme d’intégration des moeurs. Comme nous l’explique certains étudiants de droit bénévole à la clinique de la médiation, “dans notre pays nous avons encore le lourd réflexe de nous tourner vers les organes juridiques quand il s’agit de litiges”. Mais il existe une alternative récente à cette démarche, certains pays anglophones tente de développer le débat et la discussion entre citoyens en cas de litiges mineurs (tapages sonores, redevance pécuniaire, vice de procédure etc…).
Mais vous me direz : Pourquoi perdre du temps en débats alors que nos institutions d’état encadrent déjà ce genre de problème ? Et bien pour plusieurs raisons.
Tout d’abord la Clinique de la Médiation répond au problème n°1 des personnes en situation de litiges, elle les accompagne vers les structures aptes à répondre à leur problème. Elle facilite ainsi l’orientation pour les personnes qui ne savent pas toujours où se diriger. La Clinique vient également ajouter une facette très humaine au règlement du litige, en se basant sur une approche émotionnelle et sur la gestion des sentiments des intéressés. Il ne s’agit plus seulement de savoir qui a raison mais bien de développer son empathie envers l'autre afin de comprendre pourquoi ce dernier pense ainsi. Cette approche s’ancre dans une approche novatrice des règlements de litige juridique. Il s’agit, en effet, de réapprendre à partager, à échanger et à vivre en société.
La Clinique de la Médiation tient une permanence sur le campus des quais de l’université Lyon 2, ils vous accueilleront avec bonne humeur, gentillesse et discrétion afin de vous diriger en cas de conflits ou d’un constat de manque de droit. Il est important de noter que la Clinique peut accompagner des situations de conflit entre individus, collectifs ou groupement d’individus selon les situations rencontrées.
Les médiateurs, mais qui sont-ils ?
Un médiateur civil est une personne physique ou morale telle une association (représentée par une personne physique) qui aidera à la gestion de conflits civils du quotidien (conflit de voisinage, litiges entre propriétaire et locataire, …) afin de trouver une solution amiable entre les deux parties impliqués et éviter ainsi un procès. Son intervention peut être imposée par un juge qui validera ensuite l’accord trouvé entre les deux partis avec l’aide du médiateur.
Il ne faut pas le confondre avec le conciliateur de justice, qui lui a des possibilités de mener des enquêtes, même si le médiateur civil peut être amené à entendre des tiers avec l’accord des deux parties. Il n’opère pas non plus dans le cadre de la médiation pénale permettant de résoudre à l’amiable un litige lié à une infraction de faible gravité.
Le médiateur a un devoir de confidentialité. Son action résulte en un accord des deux parties ou non. Le recours à un médiateur est payant.
Sources:
Rencontre avec le responsable de la Clinique de la Médiation à la Journée Nationale de l’accès au droit le 24 mai 2019 ; https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F1822
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