« Quand les profs aiment les élèves », un livre qui redéfinit les liens affectifs profs-élèves.
Mael Virat, chercheur en psychologie pour l’Ecole Nationale de Protection judiciaire de la jeunesse, défend l’idée que si les enseignants mettent un point d’honneur à créer un lien affectif avec les élèves , cela pourrait en effet avoir un impact considérable sur la mobilisation, la motivation et sur le moral de l’élève dont son bien-être en milieux scolaire.
Dans son dernier ouvrage, Quand les profs aiment les élèves – Psychologie de la relation éducative, il démontre que les relations affectives dans le milieu éducatif seraient « l’un des principaux facteurs de réussite scolaire des élèves ». En revanche, dans le système éducatif français, on entend souvent des phrases telles que : « Les profs sont là pour enseigner, pas pour créer du lien ! », « T’es trop dans l’affect ! », « Il faut rester professionnel ! », « On n’est pas Mère Teresa ! »…, qui représente une posture que les professeurs doivent adopter, soit une posture de distance visant la seule transmission du savoir.
La où l’Education nationale cherche à mettre en sourdine la remise en cause de la croyance en la supériorité de la transmission direct des savoirs en écartant tout liens affectifs ou même humains de l’institution, Mael Virat lui, crie haut et fort que les élèves et les professeurs n’en reste pas moins des humains qui « fonctionnent affectivement » et que le fait de témoigner de l’intérêt à un élève ne peut que lui bénéficier d’une bonne scolarité solide et consolider sa soif d’éducation et d’apprentissage. « Souligner l’importance du rôle relationnel et affectif des enseignants conduit donc à questionner l’idéologie transmissive », selon laquelle une certaine supériorité est nécessaire pour transmettre le savoir et la connaissance.
« Qu’on parle pour féliciter exhorter, réprimander, il faut s’inspirer du principe suivant celui qui ordonne, enseigne, conseil, réprimande doit montrer clairement qu’il fait cela paternellement ».
« Le but du maître est d’élever les cœurs, non d’abaisser la personne si cette affection n’est pas senti par les élèves ils méprisent la discipline avec obstination ».
Ainsi, l’éducation nationale serait-elle prête à revoir les formations dispensées aux futurs enseignants, afin de favoriser le lien affectif dans la posture de ces derniers, ce qui, comme on le voit tout au long du livre, améliorerait l’apprentissage et la réussite scolaire des élèves ?
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